L’avant veille de la publication du rapport de la commission d‘enquête parlementaire, la ministre C. Vautrain, censée être chargée de la question de la protection de l’enfance, a opportunément annoncer « un plan d’action » en 10 points, tentant ainsi de minimiser l’impact des conclusions de la commission accusant gravement l’État et donc son gouvernement de défaillances et d’irresponsabilité.
Une tentative de sabotage !
10 mesures qui s’avèrent n’être que 10 slogans !
10 annonces ni développées, ni chiffrées.
Des incantations qui n’apportent aucune garantie de réels engagements de l’État en terme de financement pérenne. Un plan qui n’est évidemment pas à la hauteur de la situation et qui ne règle pas l’une des nombreuses escroqueries de Macron lorsqu’il a annoncé lors de sa réélection en 2022 faire de la protection de l’enfance la cause majeure de son quinquennat.
Nous, travailleurs sociaux et médico-sociaux agent·es du service public de l’ASE, la PMI, de polyvalence de secteur, dans les départements, nous mobilisons depuis des années pour alerter sur la situation catastrophique de la chaîne de prévention et de protection de l’enfance.
Notre Fédération SUD CT a porté la parole des collègues de terrain à travers des auditions et contributions auprès de la commission d’enquête parlementaire et des investigations de l’équipe du Défenseur des Droits.
Dorénavant, il n’est plus utile de faire la démonstration de l’effondrement de nos services !
Les responsables sont identifiés : l’État et les Départements !
Maintenant, nous exigeons des actes !
Le gouvernement doit engager un plan de réinvestissement massif pluriannuel pour mettre les moyens en face et à la hauteur des besoins.
Les départements doivent exécuter leur mission obligatoire et prioritaire en donnant les moyens aux équipes sur le terrain, d’exercer leurs métiers de prévention et de protection. Ils doivent rendre des comptes et un organisme indépendant doit être mis en place immédiatement pour contrôler leurs actions et les contraindre.