Depuis quelques années, nos employeurs nous disent ne plus trouver de candidat.e.s pour intégrer nos collectivités.
Même si Macron et son gouvernement entretiennent les inégalités entre les 3 versants de la fonction publique, comme l’a prouvé encore dernièrement l’attribution de la prime pouvoir d’achat, les collectivités territoriales ont aussi leurs responsabilités en matière d’attractivité même si elles prétendent le contraire.
Nos employeurs territoriaux nous disent pourtant mettre tout en oeuvre pour attirer de nouveaux collègues. Certain.e.s vont même jusqu’à créer la "marque employeur". Et comme ça fonctionne tellement bien, on ne peut que constater l’hémorragie actuelle jusque dans nos services. De nombreux et nombreuses collègues ne supportent plus de rendre un service public de mauvaise qualité dû aux conditions de travail dégradées.
Au lieu de se plaindre de la constante augmentation de postes vacants, nos employeurs devraient se poser la question du "pourquoi la fonction publique territoriale n’attire-t-elle plus" ?
En interrogeant les collègues sur le terrain ou en venant faire "un vie ma vie" pendant 1 semaine, nos maitres bien pensants se poseraient peut-être les bonnes questions ?
Car ils se plaignent de manière totalement hypocrite d’un phénomène qu’ils encouragent voire créent volontairement.
• Leur politique de rémunération avec un RI insuffisant, sous prétexte de ne pas provoquer une concurrence néfaste entre employeurs du même territoire entraîne de fait un nivellement par le bas. Leur excuse est double :
éviter une inflation hors de contrôle des dépenses de personnel et éviter une fuite
des collègues vers une collectivité voisine payant mieux.
• De la même façon nos employeurs n’hésitent pas à dégrader nos conditions de travail. Tous les moyens sont bons en la matière : non remplacement des collègues en maladie ou AT, non remplacement des départs, baisse des budgets de fonctionnement… Ils espèrent que notre bonne conscience professionnelle nous amènera à effectuer notre boulot en mode dégradé. Mais ça ne peut pas fonctionner si c’est au détriment de notre santé, mentale et/ou physique.
• De la même façon, le copinage, le népotisme, les fausses vacances de postes, des prestations sociales au rabais sont autant de facteurs de fuite et de "non attractivité".
Alors, à qui la faute ?
C’est pourquoi lors du Conseil Fédéral en Septembre dernier, il a été décidé collectivement de construire une campagne sur ce concept "d’attractivité" avec pour objectif final de mettre en place une journée « SERVICES PUBLICS MORTS » dans la territoriale.

JOURNAL DE LA FÉDÉRATION DES SYNDICATS SUD DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES N°71
Sommaire :
- • Nos luttes p.2
- • Vous avez dit mobilité ! Choisie ou subie ? p.5
- • Prime pouvoir d’achat p.7
- • En grève, en action, le 13 octobre p.8
- • La prévention et la protection de l’enfance dans une état catastrophique p.10
Publié le 5 mars 2025