
Depuis les années 1980, le rapport de force gagné dans les collectivités territoriales avait permis de gagner des congés supplémentaires. Contre la libre administration mais avec l’accord de nos employeurs, l’État a imposé les 1607 heures.
Alors que dans le même temps, certaines entreprises privées sont passées aux 32h par semaine (Bosch, Yprema, congés trimestriels chez les travailleur·euses sociales). Des expériences sur le temps de travail à 32h sont menées (Espagne, Islande, Belgique, Japon...). Résultats : des salarié·e·s moins malades, angoissé·e·s, ou fatigué·e·s !!

Réduire le temps de travail, c’est aussi réduire les inégalités entres les femmes et les hommes. Le temps des femmes est très différent du temps des hommes. Elles subissent trop souvent la double journée : tâches domestiques après la journée de boulot. La baisse du temps de travail pour toutes et tous permettra enfin une meilleure répartition des tâches à la maison.
De plus, les temps partiels touchant majoritairement les femmes : la baisse du temps de travail sans baisse de salaire réduira les écarts de rémunération entre les hommes et les femmes.

La baisse du temps de travail chaque jour, semaine, mois, année et tout au long de la carrière, avec embauches et sans pertes de salaires, si nous la décidons et la maîtrisons, est un progrès social.
Collectivement, il est indispensable de permettre à toutes et tous d’accéder à l’emploi, seul moyen de subsistance aujourd’hui. Et c’est donc en travaillant moins, en décidant du sens de nos productions, en redistribuant les richesses que nous produisons qu’on pourra travailler toutes et tous : c’est le partage du temps de travail.
Permettre l’accès de toutes et tous au travail, c’est également rendre possible le financement de notre protection sociale : sécurité sociale, retraite, etc.