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Fédération SUD Collectivités Territoriales : Vœu du CSFPT : non à la suspension de la journée de carence, oui à son abrogation !

Vœu du CSFPT : non à la suspension de la journée de carence, oui à son abrogation !

Publié le 25 septembre 2020

Le conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT) a voté lors de la séance plé-nière du 23 septembre, un voeu visant à demander la "suspension" du jour de carence durant la crise sanitaire.

Opposée à ce vœu, la fédération SUD CT ne s’y est pas associée.

Si ce vœu est principalement motivé par une question de "santé publique", il est nettement insuffisant. En effet, dans cette période de recrudescence de la pandémie, la quasi fin des Autorisations Spéciales d’Absence pour les agent.es vulnérables, comme la fin des ASA pour les agent.es vivant avec des personnes vulnérables, tout comme l’absence d’ASA de confinement pour les agent.es porteurs-euses du virus... renvoient chacune et chacun à une gestion individuelle des problématiques de santé et du risque.

S’il était motivé par son incidence financière, là encore, ce vœu serait nettement insuffisant. En effet, dans nombre de collectivités territoriales, le régime indemnitaire est suspendu dès le 1er jour d’absence. De plus, un.e agent.e porteur-euse du virus mais « asymptomatique » doit se mettre en arrêt maladie ordinaire et donc impacter de 7 jours son droit à congé maladie.

En plus de la perte d’une journée de salaire, il/elle est donc pénalisé.e par l’amputation de son régime indemnitaire décidé par nos employeurs. Ces pertes de rémunération risquent d’inciter les agent.es les plus précaires à ne pas se déclarer malades.

Plus généralement, toutes les études le montrent, la journée de carence ne règle rien en matière d’absences. Si les arrêts courts diminuent effectivement, les arrêts longs explosent. Cela s’est déjà vérifié lors de sa première mise en place, cela se confirme aujourd’hui.

C’est bien l’abrogation définitive de la journée de carence, et non sa suspension par temps de crise pandémique, dont il est besoin.

C’est bien de l’amélioration de nos conditions de travail et la mise en place d’une véritable médecine de prévention dont il est absolument besoin.

C’est bien la mise en autorisation d’absence des agent.es porteurs-euses du virus qui serait digne d’une véritable politique de santé publique pour protéger collectivement les agent.es et les usager.es sans faire porter le poids financier de cette mesure d’éviction aux seul.es agent.es .

Le 23 septembre 2020